Jean du Parc et Philippe Peyramaure

Lorsque, le 21 juin 1990, après l’échec du vote de la loi créant la nouvelle profession d’avocat, Henri Nallet est devenu Garde des Sceaux en provenance du monde agricole, le monde juridique a été quelque peu surpris… et perplexe.

Mais il a très rapidement compris les enjeux de la réforme : si, à l’instar du monde anglo-saxon, notre pays voulait intégrer les règles de droit comme éléments de la compétitivité économique, il fallait une profession unique dotée d’un statut modernisé.

En prêtant une oreille attentive aux propositions des Conseils Juridiques, de l’ACAVI et ensuite de l’Intersyndicale créée à cette occasion, il a acquis des convictions fortes sur les chemins à emprunter, malgré un contexte tendu. C’est ainsi qu’il a doté la nouvelle profession d’avocat de textes qui constituent encore aujourd’hui des outils évolutifs susceptibles de nous accompagner dans les défis qui sont les nôtres.

Homme affable et d’un grand humanisme, Henri Nallet séduisait par sa capacité d’écoute et une franchise de dialogue qui n’oubliait pas l’humour. Il a, dans ses rapports avec les signataires, toujours scrupuleusement respecté ses engagements, démontrant une loyauté directement inspirée des valeurs du rugby qu’il avait pratiqué.

L’ACE présente à sa famille ses condoléances sincères.

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