L’utilisation de drones pour l’épandage de produits phytosanitaires
Par Benoit Ab-der-Halden et Augustin Navarranne, AGRIBIO DRONE
Comment la pulvérisation par drone peut permettre de respecter au centimètres près les limites ZNT (Zone de Non traitement, distance à respecter vis-à-vis des points d’eau ou des riverains lors de la pulvérisation d’un produit phytopharmaceutiques L253-7 et suivants du Code Rural)
Depuis 5 ans le digital se développe efficacement dans le milieu agricole. C’est une réelle chance pour répondre aux contraintes actuelles, faciliter le monitoring et les prises de décisions responsables.
Dans le milieu agricole est arrivé un nouvel outil il y 3 années : les drones agricoles ! De l’inspection des cultures, aux semis de couverts végétaux et pulvérisation, le largage d’auxiliaires (trichogrammes) en passant par l’arpentage, les drones gros porteurs se perfectionnent d’années en année pour permettre des applications de meilleure qualité. Les drones de pulvérisation qui vont de 10 à 40 kilogrammes de charge utile ont tous un point commun : la précision du traitement !
Tous les drones de qualité se réfèrent à un système de positionnement précis qui permet de corriger la dérive de la position GNSS (système de position satellitaire). Le système le plus couramment utilisé est le réseau ORPHEON qui propose le réseau RTK (Real Time Kinematic / Cinématique temps réel) et assure une précision centimétrique.
Equipés de buses anti-dérives, et bénéficiant d’un souffle vertical très conséquent pour les drones très gros porteurs – c’est le cas du T30 en figure 2 qui décolle en pensant 76.5 kilogrammes – l’application est homogène et appliqué avec « force » verticale sur la culture. Dès lors que le drone est équipé de buses antdérive, celle-ci est comparable à la « dérive d’un atomiseur à dos et à peine supérieur à celle d’un chenillard selon les essais réalisés par l’IFV sur son banc Eoledrift » (vitisphere.com 02 décembre 2021). Le poids du drone rentre fortement en compte dans cette question de la dérive, puisque le souffle vient « coller » la pulvérisation vers le sol.
Outils de plus en plus performants, offrants des applications diversifiées et de qualité, l’avenir des drones agricoles est prometteur ! Reste à voir l’évolution réglementaire de ces méthodes et le combat que mène l’APADAT (Association des Professionnels de l’Application par Drones Autonomes et Télépilotés) dans but de faire reconnaître les besoins spécifiques des agriculteurs qui sont demandeurs d’applications par drones agricoles.
Rappel réglementaire : les produits appliqués par drones sont sans AMM, sauf dans le cas des produits utilisables en agriculture biologique (UAB) en forte pente (>30 %).
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